Même si la recherche fondamentale est le but principal de l’IGMM, l’institut a toujours eu des relations fortes avec l’industrie au travers d’action de formation continnue, le prise et la licence de brevets sur ses découvertes, des contrats de recherche réguliers, le conseil scientifique par ses membres, différents partenariats et l’accueil de personnels de sociétés privées.
De plus, la propriété intellectuelle générée par différents groupes de l’IGMM a mené à la création de 3 start-ups depuis 2018 :
La société Abivax
La propriété intellectuelle générée par les travaux de l'équipe Tazi sur l'épissage alternatif des pré-ARNs et l'identification d'inhibiteurs de ce processus a permis la création de la société Splicos en 2008. Cette création a été suivie par la mise en place d'une structure mixte (laboratoire coopératif "Splicos Therapeutics") entre le CNRS, l'Université de Montpellier et la société Splicos en 2009. Celle-ci, installée à l'IGMM et placée sous la direction de Jamal Tazi, regroupait des personnels académiques et des personnels de la société Splicos sur un projet commun de développement de nouveaux agents antiviraux. Elle a été soutenue par le fond d'innovation stratégique industrielle (ISI) d'OSEO, la précédente agence française de soutien aux petites et moyennes entreprises.
En 2014, la société Splicos a fusionné avec les sociétés Wittycell et Zophis pour donner la société Abivax. Cette dernière a pour ambition de développer de nouvelles approches thérapeutiques pour traiter diverses maladies infectieuses chroniques graves. Son projet repose sur 3 plateformes technologiques complémentaires. Abivax a été introduite en bourse en 2015 et a poursuivi sa collaboration avec l’IGMM sous la forme d'un nouveau laboratoire coopératif (Abivax Therapeutics) entre le CNRS, l'Université de Montpellier et Abivax. Celui-ci développe une plateforme technologique originale, RNP-VIR, qui a reçu le soutien de la banque d'investissement française Bpi.
La société Metafora Biosystems
Sur les bases de la propriété intellectuelle générée dans le groupe de Marc Sitbon, ce dernier, Luc d'Auriol et Vincent Petit ont fondé la société Metafora-Biosystems en 2011. Suite à la découverte en 2003 par le groupe Sitbon du transporteur de glucose GLUT1 comme récepteur du rétrovirus humain HTLV (Manel et al. Cell, 2003), Metafora-Biosystems a développé un test rapide de détection chez le nourrisson du syndrome de déficit en GLUT1, permettant une correction du déficit par l'instauration d'un régime alimentaire cétogène approprié. Le test, MetaGLUT1, a obtenu l'accréditation CE et sa validation par la Haute Autorité de Santé (HAS). La collaboration entre le groupe Sitbon et Metafora-Biosystems sur les RBD (de nouvelles molécules dérivées des glycoprotéines d’enveloppe des rétrovirus) devrait conduire à de nouvelles applications, notamment en théranostique du cancer.
Prestizia /Theradiag
La société Preztizia a été crée en 2011 sur la base de la propriété intellectuelle générée par Charles Lecellier (groupe Bertrand) et Valérie Courgnaud (groupe Sitbon) résultant d’une collaboration sur les relations entre les sous-types d’HIV et les miARN. Prestizia a ensuite été acquise par la société de diagnostic Theradiag, ce qui nous a permis de développer un fort partenariat avec un nouveau partenaire économique. Prestizia-Théradiag a collaboré avec plusieurs équipes de l'IGMM (Bertrand, Hahne, Sitbon) mais également d'autres centres de recherche, notamment l'ICM avec lequel la société a été lauréate du Concours Mondial de l’Innovation (Bpifrance) en 2014. Depuis 2016, cette société mène son activité indépendamment de l'IGMM.