Des mutations dans le snRNA U4atac, un composant du spliceosome mineur, affectent la fonction et l’homéostasie de l’Integrator, un complexe impliqué dans la maturation en 3’ des snRNAs
Le syndrome de Taybi-Linder (MOPD1) est associé à une microcéphalie et à des défauts de développement. Il est dû à des mutations pathogènes du snRNA U4atac, un composant du spliceosome mineur qui est essentiel pour l’élimination des introns de type U12 des ARN pré-messagers eucaryotes. Dans ce travail, nous avons caractérisé les défauts moléculaires survenant dans des lymphoblastes dérivés de jumelles hétérozygotes portant la délétion g.108_126del et la mutation g.111G>A dans les gènes RNU4ATAC. Nos études montrent que les cellules des patientes contiennent des niveaux plus faibles de snRNA U4atac ainsi que des niveaux réduits de di- et tri-snRNPs du spliceosome mineur. Notre travail révèle également l’existence de snRNAs portant des extensions 3′ dans les cellules mutantes. De plus, nous montrons que les cellules des patientes présentent des altérations dans l’épissage des introns mineurs, contiennent des niveaux plus faibles des protéines INTS7 et INTS10 et présentent des différences dans l’assemblage des sous-unités du complexe Integrator.